Le lipomodelage

Découvrez l'expertise du Dr Alfred Fitoussi dans cette technique innovante qu’il à développer depuis 15 ans et dont il est le spécialiste. Personnalisée et raffinée, notre approche de lipomodelage vise à créer des résultats naturels, sans corps étranger qui vous apporte confort et bien-être a long terme. 

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Généralités

L'injection de graisse est une technique récente qui permet d'utiliser sa propre masse graisseuse à des fins de remplissage dans la reconstruction et l’augmentation en chirurgie esthétique.

Elle a été utilisée à l’origine pour la face chez les patients atteints du SIDA. Ils présentaient une atrophie faciale avec des creux très importants dans le visage. Cette graisse prise ailleurs (ventre, cuisse, genou, ...) était « purifiée » puis réinjectée dans les zones creuses de la face. En quelques semaines, une grande partie de cette graisse (60 à 70 %) avait pris et permettait de remplir les défects au niveau des joues. Au vu de cette expérience, de nombres autres indications ont vu le jour et en particulier pour la chirurgie du sein.

En reconstruction, pour préparer "le terrain" en vue d'une reconstruction par prothése, pour améliorer les contours d'une reconstruction, de traiter les séquelles de la radiothérapie .......

On peux utiliser un systéme de "ventouse" appelé BRAVA qui va préparer la peau a recevoir la graisse plus facilement.

permet une meilleur prise de la graisse
Système BRAVA en place en pré opératoire
Avant implantation de la graisse
Oedeme créé par le système BRAVA

La technique

Elle consiste à prendre la graisse dans des zones où elle est en excès (culotte, ventre, genou, ...). Le prélèvement se fait comme pour la liposuccion à l’aide de canules avec 1, 2 ou 3 trous, parfois après injection locale de sérum glacé.

Cette graisse aspirée ne sera pas jetée comme dans la liposuccion. A l’aide d’un « piège à graisse » ou de sac à membrane specafyne, elle est retenue de façon stérile dans un récipient (photos). Puis cette graisse va être traitée, c’est-à-dire qu’on va sélectionner les lobules graisseux qui seront utilisés et éliminer les produits inutiles (sang, lymphe, sérum, ...). Cette séparation se fait par centrifugation (rotation très rapide dans une machine) pendant 1 min.

Après centrifugation, on retrouve, dans la seringue, trois parties : une supérieure (les produits sanguins) à jeter ; une au milieu (la graisse pure) à conserver ; une en bas (la graisse liquide) à jeter. La phase du milieu ou graisse pure est constituée de 70 à 80 % du prélèvement initiale. Une fois sélectionnée, la graisse pure pourra être réinjectée à l’aide de longues et très fines aiguilles dans la zone à traiter. Ce dépôt de graisse se fera sous la forme de longs filaments très fins (« spaghetti ») de 1 mm qui s’entrecroisent dans différents plans afin d’augmenter et de remplir la zone à traiter.

Injection de la graisse par canule de 1,5 mm
Reconstruction sein gauche par lipomodelage aprés 13 ans

Quelles zones peuvent être traitées ?

Elles sont aujourd’hui multiples et de nouvelles ne cessent d’apparaître avec le temps. Tous les résultats sont étonnants.
A la base, le lipomodelage était utilisé pour augmenter le volume :

Mais il peux être utilisé aussi pour des séquelles du traitement d'un cancer du sein avec une déformation après radiothérapie

Sein déformé avant lipomodelage
Sein regalbé aprés injection de graisse
  • Dans les reconstructions par lambeau de volume insuffisant.
Reconstruction par grand dorsal trop petit
Aprés lipomodelage du lambeau
  • Dans les seins trop petits


Puis on l’a utilisé pour le « resurfaçage » des seins avec ou sans implants :

  • Dans le décolleté.
  • En périphérie de l’implant si la prothése est insuffisante
  • En arrière de l’aréole et du mamelon.

Enfin, on l’utilisera pour des problèmes de séquelles (après chirurgie, radiothérapie, ...). Ces séquelles sont parfois douloureuses, rétractiles et peuvent entraîner des érosions cutanées majeures après radiothérapie. On l’utilisera donc :

  • Dans les douleurs du creux axillaire.
  • Dans les séquelles radiques du décolleté.
  • Au niveau des douleurs des zones d’implantation des cathéters de chimiothérapie ou de cicatrices vicieuses.
  • Afin d’épaissir des tissus sclérosés ou irradiés (paroi thoracique) avant de mettre une prothèse


En reconstruction mammaire

Le lipomodelage est utilisé dans de multiples situations :

A. Préparation de la paroi thoracique

On réalise le lipomodelage au niveau de la zone de mammectomie avant d’effectuer une reconstruction par prothèse. Souvent la peau de la zone de mammectomie est fixée ou scléreuse ou irrégulière. L’injection de la zone permettra de lui donner une meilleure trophicité (c’est-à-dire plus épaisse), plus souple, plus solide et mieux vascularisée. Cette injection se fera trois ou quatre mois avant la reconstruction par prothèse, sous anesthésie générale, en ambulatoire, le tout sans cicatrice et donc avec des suites très simples. Il permettra de diminuer, voire d’éviter, l’utilisation d’un lambeau musculo-cutané (dorsal, abdominal, ...).

Paroi rigide avant injection de graisse
Paroi souple après injection de graisse

Un implant va pouvoir être mis en place sur cette paroi plus souple aprés injection de graisse

On évitera donc l'utilisation d'un lambeau abdominal ou de grand dorsal et les cicatrices en +

B. Amélioration de la reconstruction par prothèse

On pourra utiliser le lipomodelage en « resurfaçage » de la prothèse, en périphérie de l’implant (dans le décolleté, en sous axillaire, ...) ou pour améliorer la projection de l’aréole et les cicatrices. On l’associera alors souvent avec des « fasciotomies », c’est-à-dire des micro-incisions à l’aiguille qui permettront de libérer la peau de la sclérose sous jacente et ainsi lui donner une forme normale.

Avant injection de graisse en surface
Après injection de graisse et reconstruction de PAM

Pas de changement de prothèse nécessaire et intervention en ambulatoire

C. Amélioration du volume des reconstructions par lambeau musculo-cutané

L’injection en un ou deux temps de graisse dans le lambeau permettra de lui donner la forme et le volume souhaités comparables à l’autre sein.

Avant lambeau de grand dorsal  
Aprés lambeau de grand dorsal (trop petit)
Après injection de graisse et reconstruction de PAM

D. Amélioration des séquelles esthétiques du traitement conservateur du cancer du sein

Ces séquelles donnent souvent des seins plus petits, rétractés dans une zone, avec parfois une peau adhérente sur une dépression. L’injection de graisse dans cette zone permettra d’améliorer la trophicité, la souplesse, le volume, la forme et même la peau du sein. Plusieurs injections seront souvent nécessaires.

Séquelle après traitement K du sein
Correction du défect par injection de graisse

E. Reconstruction mammaire par lipomodelage exclusif

On pourra utiliser le lipomodelage pour reconstruire un sein en totalité, uniquement avec de la graisse en 2 à 5 injections itératives effectuées tous les 3 ou 4 mois jusqu’à obtention du volume souhaité. On peut facilement reconstruire des seins de petit volume en 2 ou 3 séances si la peau est souple et de bonne qualité. Pour les seins plus volumineux, 2 ou 3 séances supplémentaires seront nécessaires ; on pourra même utiliser un système de « succion » de la peau par une sorte de ventouse qui est mis en place huit heures par jour un mois avant chaque intervention. Il s’agit du système « BRAVA » qui permet de mieux préparer la zone et donc d’injecter plus de graisse en une seule séance. Ce système est contraignant et n’est pas pris en charge par la Sécurité Sociale. Il représente donc un coût supplémentaire à la reconstruction mammaire.

Après mastectomie et 1 injection
Deuxième injection de graisse
3ème injection de graisse et reconstruction du mamelon et de l'aréole
Avant la mastectomie
Après la reconstruction par 3 injections de graisse

Dans les malformations du sein

Ceci est un exemple

En chirurgie esthétique

A. Augmentation du volume des seins trop petits

Le lipomodelage est aujourd’hui autorisé (sous surveillance médicale) pour les femmes de moins de 35 ans (cet âge sera probablement relevé dans quelques années) après un bilan sénologique normal. L’intervention se fera en 1, 2 voire 3 temps opératoires en fonction du volume souhaité ; elle sera réalisée sans cicatrice, en ambulatoire et on pourra injecter 200 à 300 cc de graisse dans chaque seins à chaque intervention. Trois mois seront nécessaires pour obtenir un résultat définitif. A priori, le volume ne varie quasiment plus après sauf en cas de fort amaigrissement. La meilleure indication reste bien sûr les seins de petit volume qui ne tombent pas trop et chez des patientes pas trop minces (la réserve adipeuse doit être présente sur les cuisses ou l’abdomen). Dans ce cas, l’intervention n’est pas prise en charge par la Sécurité Sociale.

B. Amélioration des seins tubéreux, des malformations, des asymétries

De la même façon, chez les patientes qui présentent des malformations et des asymétries, la graisse répartie différemment dans chaque sein et grâce à des fasciotomies itératives permettra de redonner une forme normale, une bonne symétrie et un bon volume aux seins de façon bilatérale.
Dans ce cas, l’intervention peut parfois être prise en charge par la Sécurité Sociale en partie. Une entente préalable sera nécessaire.

C. Amélioration des contours du résultat de patientes porteuses d’implants mammaires esthétiques

Le lipomodelage permettra de remplir le décolleté et d’améliorer le résultat esthétique des implants en donnant un aspect plus doux. On pourra également l’utiliser dans la périphérie de la prothèse pour améliorer l’épaisseur des tissus et donc apporter une meilleure forme, un meilleur toucher et un aspect moins « faux » chez ces patientes porteuses d’implants mammaires. Un minimum de graisse sera nécessaire. Cette chirurgie n’est pas prise en charge par la Sécurité Sociale.

Complications tardives

Elles sont relativement rares, mais parfois gênantes, soit sur les seins reconstruits, soit sur la zone de prélèvement.

  • Sur les seins traités : il peut apparaître des kystes de graisse dans les seins, des zones de scléroses qui durcissent le sein et parfois même des abcès du sein.
  • Sur la zone de prélèvement : douleurs résiduelles, déformations de la peau ou de certaines zones (avec des creux) et parfois une asymétrie ou un mauvais résultat (voir chapitre « liposuccion).


De nombreuses études sont en cours pour confirmer l’innocuité du lipomodelage à long terme sur les risques de cancer du sein et de récidive de cancer du sein. Actuellement, ces études semblent montrer qu’il n’existe pas de « sur » risque chez ces patientes, ce qui permet d’augmenter les indications en chirurgie. Mais un délai plus long et un grand nombre de patientes incluent dans des protocoles permettront à terme de confirmer l’innocuité de cette technique dont les bénéfices semblent sans limite dans le sein mais aussi pour de multiples organes.

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