La ptose mammaire

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Les indications

Quelque soit l’âge, les seins peuvent « tomber » de façon plus ou moins importante en fonction de différents évènements : grossesse, allaitement, vieillissement de la peau, perte importante de poids (chirurgie bariatrique : bypass, ...). Si leur volume reste suffisant, il faudra réadapter l’enveloppe cutanée au volume restant après avoir concentré cette glande en la remodelant. Dans ce cas, les seins sont tombants et cela est très mal vécu quand on doit se déshabiller ou lorsqu’on ne porte pas de soutien-gorge.

Cette ptose (aspect tombant) du sein est très disgracieuse et il n’est pas anormal de vouloir récupérer une forme et un aspect agréables du sein. Dans certains cas, le volume est insuffisant pour reconstituer un sein de forme et de volume normal, il faudra alors ajouter à la « cure de ptose » la pose de prothèses mammaires (surtout pour remplir les quadrants supérieurs et le décolleté). Cette prothèse permettra de remplir l’étui cutané, de donner un bel aspect rond au sein remonté et surtout de le stabiliser dans le temps et ainsi éviter une rechute trop précoce et un vide du décolleté.

A qui en parler ?

  • A des amies qui l’ont déjà fait : cela permet de parler des cicatrices, de la gêne, de la douleur et du résultat.
  • A son médecin ou à son gynécologue : il sera le mieux placé pour vous indiquer un chirurgien compétent et confirmé pour ce type de chirurgie.
  • A un chirurgien spécialisé : il faut lui expliquer ses attentes et ses espoirs mais aussi comprendre les avantages et les inconvénients de cette intervention. Le dialogue est essentiel pour comprendre les possibilités techniques, les complications possibles et surtout pour ne pas être déçue.


Y a-t-il des contre-indications ?

Il y a très peu de contre-indications. Parfois le risque est lié à d’autres maladies : cardiaques, pulmonaires ou plus générales (embolie). L’intervention ne doit pas mettre en jeu le pronostic vital ; c’est pourquoi la visite pré-opératoire avec l’anesthésiste est essentielle. Après étude du dossier de la patiente et des différents examens complémentaires, il pourra, si le risque est trop important, refuser l’anesthésie générale et donc l’intervention. Il existe des contre-indications relatives surtout chez les femmes diabétiques non équilibrées avec des risques d’infection et une cicatrisation plus difficile.

La mammographie est obligatoire avant l’intervention et il faut explorer les tumeurs, les nodules, les microcalcifications ou toute autre image anormale du sein avant de poser une indication opératoire de cure de ptose.

Le coût

Il n’y a pas de prise en charge de la Sécurité Sociale pour ce type d’intervention, sauf parfois dans les cas d’amaigrissement majeur (50 à 80 kg) après demande d’entente préalable. Si la Sécurité Sociale accepte la prise en charge (ce qui est très rare), la mutuelle peut alors rembourser une partie du coût de l’intervention. Dans les autres cas, le coût global de l’intervention oscille entre 4 000 à 7 000 sans implant mammaire, 5 000 à 8 000 euros avec implants mammaires selon les opérateurs et « l’hôtellerie » choisie.

Les effets secondaires

  • Cela peut-il donner le cancer ?

Non, en aucun cas. La cicatrisation profonde peut parfois donner des images difficiles à interpréter pour des non-spécialistes, mais leur stabilité permet de rassurer les patientes.

  • Y aura-il des cicatrices ?


Oui, leur importance dépend du degré d’hypertrophie. Pour des seins moyens, une cicatrice minime autour de l’aréole peut être suffisante. Sinon, il faut ajouter une minime cicatrice verticale sous l’aréole. Mais, dans la plupart des cas, la cicatrice est en T inversé avec une cicatrice plus ou moins longue dans le sillon sous mammaire quand les seins sont trop gros.

  • Cela peut-il gêner la sensibilité ?


Oui. La peau de la partie inférieure du sein est insensible et « cartonnée » pendant quelques mois mais la sensibilité revient progressivement. Le mamelon et l’aréole sont moins sensibles surtout en ce qui concerne la sensibilité érogène qui peut parfois complètement disparaître. Pour les seins très gros, les nerfs sensitifs sont souvent étirés et la sensibilité médiocre ; la différence avant et après l’intervention est alors peu importante. Dans les cas où le mamelon et l’aréole sont greffés, la sensibilité disparaît complètement.

  • Cela peut-il empêcher l’allaitement ?


Tout dépend de la technique utilisée. Pour les grosses hypertrophies où on est obligé de couper les canaux galactophores (10 à 15 par mamelon), cela rend quasiment impossible l’allaitement. Pour les hypertrophies modérées, si on ne coupe pas les canaux, l’allaitement sera possible. Il faut donc discuter de cela avec le chirurgien avant l’intervention. Dans tous les cas, si l’allaitement est autorisé, il ne faudra pas insister en cas d’engorgement mammaire après l’accouchement pour éviter une lymphangite, voire un abcès du sein.

  • Pourrais-je porter un soutien-gorge normal ?


En post-opératoire, un soutien-gorge sans armature en coton est préférable pendant 30 à 60 jours. Après cicatrisation complète, tous les soutiens-gorges peuvent être autorisés (sauf s’ils sont douloureux sur les cicatrices). Signalons qu’il faut toutefois maintenir les seins au moyen de soutiens-gorges adaptés, surtout pendant les activités sportives, même après réduction.

  • Y a-t-il un problème en cas de grossesse ?


Il vaut mieux éviter une grossesse dans les 2-3 mois qui suivent l’intervention. Une cicatrisation complète doit être obtenue. En aucun cas, le démarrage d’une grossesse ne peut être dangereux après une réduction. Les seins peuvent alors être très sensibles mais il n’existe pas de risque important.

Les techniques

Trois techniques sont utilisables :

  • La technique péri-aréolaire : la cicatrice se trouve uniquement autour de l’aréole. Cette technique est assez fréquente surtout si la ptose est modérée.
  • La technique verticale pure : la cicatrice est péri-aréolaire et verticale (de l’aréole au sillon sous mammaire). C’est la technique la plus fréquemment utilisée pour les ptoses moyennes.
  • La technique en T inversé : la cicatrice est péri-aréolaire, verticale et dans le sillon sous-mammaire. C’est la technique utilisée pour les ptoses importantes.

L’intervention

Cette intervention se pratique toujours sous anesthésie générale. La durée de l’intervention est d’environ 1 h 30 à 2 heures. Le saignement est très faible. Il n’y a jamais de transfusion.

La forme des seins dépend de la forme actuelle du sein, de la technique utilisée et du désir de la patiente. En général, la base est plus petite, les seins beaucoup plus hauts, plus concentrés (plus fermes) avec une forme assez arrondie.

En quelques mois, il reprend une forme plus naturelle en « poire ». La taille est fonction d la quantité de glande restante. Si elle est trop petite, on peut ajouter une prothèse pour augmenter le volume (voir le chapitre « augmentation mammaire »). Le résultat dépend aussi de la qualité de la glande et de la peau de la patiente.

Après l’intervention

C’est une opération pour laquelle la douleur est « moyenne » ; la douleur est le plus souvent très supportable et de petites doses de calmants sont nécessaires pendant une période de deux à huit jours. Après une semaine, les seins sont gonflés, assez insensibles mais peu douloureux.

Plus tard, peuvent subsister, pendant plusieurs mois, des douleurs de type électrique : coup d’aiguille, décharge, ...Le plus souvent, des drains sont posés pendant l’intervention. Ce sont de petits tuyaux placés en arrière de la glande mammaire qui permettent d’évacuer l’œdème et le sang qui s’écoule quelques jours après l’intervention (en général 48 à 72 heures). Ils sont retirés au cours du pansement. L’hospitalisation dure entre 2 et 4 jours si tout se passe normalement. La sortie se fait après l’ablation des drains. Il y a peu de soins après cette intervention.

Après 48 heures, une douche journalière est possible, un pansement simple et un soutien-gorge de maintien sont suffisants. Au début, la surveillance est rapprochée puis une visite annuelle est suffisante. Les cicatrices vont évoluer dans le temps. Pendant trois à six mois, elles seront rouges et épaisses surtout chez les très jeunes filles. Puis, elles vont blanchir et s’affiner dans le temps. Elles peuvent être sensibles et gratter pendant les premiers mois. Cela s’arrangera avec le temps.

Parfois, les cicatrices restent épaisses (chéloïdes) surtout pour les peaux très pigmentées ; elles nécessiteront alors un traitement spécifique (pansement siliconé, injection intra-cicatricielle de corticoïdes, voire curiethérapie).

Le résultat

La forme est beaucoup plus belle, plus jeune. Le sein est plus haut, plus ferme et retombera légèrement en quelques mois pour obtenir un résultat stable en 3 à 4 mois. Les cicatrices restent visibles plusieurs mois. La qualité de ces cicatrices dépend du type de peau de la patiente.
Habillée, la différence est peu visible sauf pour le décolleté si les femmes utilisent des soutiens-gorges de maintien très compressifs qui remontent et projettent les seins. Déshabillée, la différence est bien sûr évidente.

Quelles sont les précautions à prendre ?

  • Eviter le soleil sur les cicatrices pendant 12 à 24 mois après l’intervention afin qu’elles ne soient pas trop foncées.
  • Eviter la piscine et les bains pendant deux mois après l’intervention pour que les cicatrices restent fermes.
  • Bien hydrater la peau si elle est trop sèche.
  • Bien nettoyer la peau en post-opératoire pour éviter toute infection.
  • Bien soutenir les seins avec des soutiens-gorges adaptés afin qu’ils ne tombent pas trop rapidement.
  • Eviter les changements de poids trop importants car ils pourraient modifier le volume du sein restant et donc le résultat.
Avant intervention
Après intervention
Avant intervention
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