Ce lambeau musculo-cutané qui permet de prendre la peau et la graisse du ventre a été beaucoup utilisé depuis une vingtaine d’années, généralement sans prothèse car le volume provient de l’excès d’abdomen. Il permet un redrapage abdominal dans le même temps opératoire (plastie abdominale). Le muscle qui le perfuse est un des muscles grand droit de l’abdomen, ce qui, parfois, peut affaiblir la paroi abdominal à moyen terme.
Toute la peau et la graisse sous l’ombilic et jusqu’au pubis seront prélevées jusqu’aux pointes latérales. Ce lambeau adipeux et cutané reste attaché à la partie inférieure du muscle en bas et à sa naissance en haut sous le sternum qui représente sa zone de rotation vers le thorax.
Puis ce lambeau est positionné sur le thorax, à l’emplacement du sein. Il est modelé pour donner une forme proche du sein à reconstruire. Le ventre, l’ombilic et le sein reconstruire sont alors refermés sur des drains.
Les complications sont encore plus fréquentes :
- Perte partielle ou totale du lambeau qui peut être mal perfusé (lambeau plus fragile).
- Douleurs abdominales résiduelles en raison du prélèvement du muscle abdominal.
- Déficience abdominale, voire éventration en raison de l’affaiblissement de la paroi abdominale par prélèvement du muscle.
- Complications d’ordre général : embolie pulmonaire plus fréquente pour ces interventions longues (3 à 4 heures) chez des patientes parfois très fortes.
L’intervention dure 2 à 3 heures sous anesthésie générale ; l’hospitalisation 5 à 7 jours. Un arrêt de travail de quatre à six semaines est préconisé ainsi qu’un arrêt du sport pendant deux mois.
Reconstruction par lambeaux micro-chirurgicaux
L’avènement depuis une dizaine d’années de lambeaux dit micro-chirurgicaux a permis de limiter les séquelles dues au prélèvement musculaire. Le lambeau est prélevé avec une artère et une ou deux veines qui sont ensuite « rebranchées » sur d’autres vaisseaux dans la zone qui reçoit le lambeau. Le plus fréquent est le lambeau du ventre (DIEP) ; d’autres sont plus rarement utilisés (fessier : SGAP ; lambeau interne de cuisse : TUG).
Les résultats sont à peu près similaires ; les complications sont dominées par le risque de nécrose totale du lambeau si les vaisseaux se bouchent.
La durée de l’intervention est de 5 à 7 heures ; l’hospitalisation de 3 à 4 jours. Un arrêt de travail de quatre à six semaines est préconisé ainsi qu’un arrêt du sport pendant deux mois.
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